Sélénium

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Le sélénium, baptisé par le chimiste suédois Jöns Jacob Berzelius en 1817 à partir du nom Sélène, la déesse de la Lune, le sélénium est un métal analogue au soufre. Le docteur Klauss Schwarz établit en 1957 le rôle essentiel que joue le sélénium dans la nutrition chez les animaux, et la première découverte d’une des fonctions du sélénium dans l’organisme humain remonte à 1973. En effet, le docteur John Rotruck de l’université du Wisconsin mis en évidence le rôle du sélénium comme coenzyme pour la glutathion-peroxydase, une enzyme antioxydante capable de réduire les lipides oxydés des membranes cellulaires.

Les actions du sélénium

Le sélénium est un antioxydant, particulièrement sur le plan cardiovasculaire et hépatique, il est important pour le fonctionnement des muscles ainsi que la genèse des spermatozoïdes et joue un rôle régulateur sur le vieillissement des cellules.
Ces dernières années, de nombreuses études ont été menées sur le sélénium, lui révélant nombre de ses propriétés, c’est pourquoi on entend beaucoup parler de cet oligoélément en ce moment. Beaucoup d’espoirs sont porté au sélénium pour la protection contre le cancer, en effet le sélénium s’est révélé être un activateur de l’enzyme glutation peroxidase qui est un très puissant antioxydant que l’on retrouve dans toutes les cellules et qui agit en synergie avec la vitamine E dans l’élimination des radicaux libres. Le sélénium stimule aussi les hormones thyroïdiennes, prévient l’encrassement des vaisseaux sanguins par la graisse, améliore l’efficacité du système immunitaire, et protège contre l’empoisonnement aux métaux lourds. En aout 1998, le National Cancer Institute américain a montré qu’une supplémentation quotidienne en sélénium de 200 microgrammes réduisait de moitié le risque de cancer de la prostate. Une autre étude, chinoise cette fois, menée sur 30 000 personnes, a aussi montré une baisse de 13% de la mortalité par cancer des groupes de tests supplémentés en sélénium. Même si l’on ne connait pas encore tout à fait les mécanismes via lesquelles le sélénium agit, ces résultats sont plus qu’encourageants et des études complémentaires sont en train d’être menées.
Le sélénium diminue également la fréquence des maladies cardiaques, sans toutefois baisser la tension artérielle, et a un effet positif sur le cholestérol. Des études menées en Norvège et au Danemark ont aussi montré son efficacité dans le traitement de l’arthrose par contrôle de la production de prostaglandines, ainsi que dans le traitement de l’hypothyroïdie, par son effet sur la transformation de la thyroxine.
Il a été montré, dans plus de 20 pays, que plus les apports en sélénium sont faible, plus les risques de cancer du colon, du sein, du pancréas, des ovaires, de la vessie, du rectum, de la peau et des reins sont élevés. De même que des apports faibles en sélénium ont été associés à une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire, de maladies inflammatoires, de cataractes, et de vieillissement prématuré.

Le sélénium dans l’alimentation

Les principales sources de sélénium dans l’alimentation sont, par ordre décroissant d’importance, les céréales complètes, les oignons, les légumineuses, les asperges, les œufs, la viande, l’ail, la levure de bière, l’ananas. Certains aliments spécifiques comme les noix du Brésil en contiennent beaucoup alors que les aliments pauvres en protéines en sont dépourvus.

Intoxication au sélénium

Bien qu’étant un oligoélément à très faible dose, le sélénium peut se révéler toxique, voir très toxique sous certaines formes, à des concentrations plus élevées. L’apport journalier ne doit pas excéder 400 microgrammes, et on recommande une supplémentation alimentaire maximale de 200 microgramme par jour.
L’intoxication au sélénium ou sélénose est bien identifiée chez l’animal, et suspectée chez l’homme, en cas de surdosage ou de supplémentation alimentaire dans des posologies inadaptée. Une intoxication au sélénium se manifeste par des nausées, des diarrhées, des chutes de cheveux, une fragilisation des ongles, des lésions cutanée ou des douleurs de type polynévrite.